Galerie Golconda

Miroir en forme de disque en bronze argenté. Autour d’un bouton de préhension central symbolisant l’étoile polaire, deux frises circulaires: une frise extérieure composée de motifs de nuages stylisés représentant le ciel et une frise intérieure où alternent quatre oiseaux différents et quatre fleurs. La qualité argentée est due à un apport sensible d’étain dans la composition de l’alliage. Le bronze témoigne par endroits d’une oxydation de fouille qui confirme sa datation. C’est un objet rare de très bonne facture.
L’usage du miroir remonte à une tradition ancestrale où il pouvait avoir une fonction rituelle, médicale ou de talisman. Sous les Tang, le miroir a essentiellement une fonction esthétique. Les femmes de cour font preuve d’une grande coquetterie et bien que le maquillage n’ait pas été inventé sous les Tang, il s’est considérablement développé. Il commençait sur une base de poudre, puis du fard rouge sur les joues, et un saupoudrage jaune pâle. Les sourcils étaient minutieusement dessinés d’un noir bleuté selon des codes très précis. Enfin du rouge à lèvre était appliqué, des fossettes dessinées et un dessin ornemental était peint ou collé sur le front. Un trou central dans le bouton permettait de le fixer au mur à l’aide d’un épais cordon de soie colorée.