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AMÉRIQUE PRÉCOLOMBIENNE
KERO CÉRÉMONIEL EN ARGENT INCA
ÉQUATEUR/ PÉROU - INCAS
PÉROU - FIN DE LA PERIODE CHIMU, DE1BUT DES INCAS (1350-1450)
Objet certifié authentique et vendu avec certificat d'expert. Satisfait ou remboursé.
Objet :
Nº 1584
Matière :
Argent
Genre :
Objets de la vie quotidienne, Vases, urnes et contenants
Mesures :
Hauteur: 17.6 cm - Largeur: 14.3 cm
Bibliographie :
Publié dans « Collecting Masterpieces - Part One » de Beryl Cavallini, pages 106/107

 

Superbe kéro cérémoniel représentant la figure totémique d’un chef ou d’un prêtre dans la force de l’âge, nez aquilin et yeux grands ouverts en signe de vigilance. Argent poinçonné, martelé, repoussé et soudé.Les Keros en argent sont rares car les Espagnols et les Portugais débarqués au Nouveau Monde entre le XVè et le XVIIè siècle ont fondu tout ce qu’ils ont trouvé de métaux précieux pour les ramener comme butin à leurs rois. On produisait ces Kéros avec l’argent extrait en partie de la très importante mine de Potosi, et la production était contrôlée par l’état Chimù afin de répondre à des standards de production élevés. Des keros existaient aussi en bois et en terre cuite qu’on décorait avec des dessins géométriques peints en rouge foncé et brun. On a aussi retrouvé des keros en or liés au culte du soleil tandis que ceux en argent unissaient la symbolique de leur couleur à la lune. Ce récipient en argent a une forme cylindrique codifiée, utilisée dans toute la région Andine. La feuille d’argent qui le compose a d’abord été travaillée au repoussé sur une âme en bois pour mettre en valeur les reliefs du visage, puis martelée et soudée afin de former un premier cylindre. Enfin il a été poinçonné. Celui-ci est destiné à un usage cérémoniel, la figure totémique d’un chef ou d’un prêtre y ayant été embossée. Le visage comme celui d’un oiseau au nez aquilin et proéminent a aussi de grands yeux ouverts en signe de vigilance. Il porte un collier et au dos un motif en queue de poisson orné de neuf triangles, ce qui correspond probablement à un style de coiffure. Sous les Incas ces tasses étaient généralement fabriquées en paire car elles servaient à boire avec un compagnon la chicha, une bière faite avec du maïs qu’on offrait durant les libations des cérémonies sacrificielles. Les plus précieux keros, en argent et en or, étaient surtout utilisés comme réceptacles du sang qu’on versait ensuite sur le sol dans l’espérance d’une récolte réussie. C’étaient aussi de beaux objets, que l’on offrait volontiers en même temps que de précieux tissus aux chefs, lors de leurs visites dans les provinces. Quoiqu’il faille attendre la période entre 1000 et 1200 après J.-C. pour voir l’apogée de ce style de tasse, celle-ci est parfaite de proportions et de qualité et son état de conservation est exceptionnel.